Gorges de Samaria
Les gorges de Samaria, principalement sous la juridiction de la municipalité de Sfakia, sont situées dans la zone sud de l'unité régionale de La Canée, à l'ouest de l'île de Crète.
Body: Les gorges de Samaria, principalement sous la juridiction de la municipalité de Sfakia, sont situées dans la zone sud de l'unité régionale de La Canée, à l'ouest de l'île de Crète.
Les gorges de Samaria constituent une limite naturelle entre le massif central des Montagnes Blanches et le Mont Volakias. On y trouve deux accès naturels, le plus au nord étant situé sur le plateau d'Omalos, à 42 km de La Canée, à une altitude de 1 227 mètres. On le désigne par Xyloskalo (escalier en bois), un nom qui provient de la constuction de rondins qui servent autrefois à faciliter l'accès à la gorge. De nos jours, cette section du sentier est composée de dalles en pierre sur le sol incliné et d'une rambarde de sécurité. La gorge se conclut au sud dans une vaste vallée secte, presque en bord de mer, à proximité du village côtier d'Agia Roumeli.
Le chemin principal mesure environ 13 km jusqu'à l'entrée sud, 14,3 km jusqu'à la station du service forestier (qui marque la limite du parc national) et 16,7 km jusqu'à la mer. Cette gorge est considérée comme la deuxième plus longue d'Europe, juste après les gorges du Verdon en France. Toutefois, les habitants de Sfakia affirment «la gorge n'est qu'une... celle de Samaria ! Les autres ne sont que des ravins».
La particularité la plus saisissante de les gorges est celle appelée “Portes” (ou “Portes de fer”), où les murs se réunissent pour une largeur uniquement de 3 mètres. Dans cet endroit, les falaises tutoient des hauteurs dépassant les 100 mètres, culminant à 300 et même 700 mètres. Cette section de la route est sans doute l'élément le plus spectaculaire. Cependant, c'est également la plus périlleuse, particulièrement aux premières heures du matin ou de la nuit en été (et à tout moment d'hiver), en raison des glissments causés par les changements de température soudains et la présence des kri-kri (chèvres sauvages) locales qui escaladent les rochers à la recherche de nourriture. Ce point signale le terme du phénomène géologique du chemin de Xyloskalo, et le ruisseau qui traverse la gorge occupe souvent toute la largeur du passage.
Le terme “Samaria” trouve son origine dans un village du même nom, désormais abandonné, qui tire son appellation de l'église Sainte-Marie (Osia Maria). Au cours de l'occupation turque, les gorges ont été utilisées comme abri pour les insurgés et la population locale.
Le parc national de Samaria est un parc national créé en 1962, devenant ainsi l'un des tout premiers espaces protégés de ce genre. En 2008, le parc s'étendait sur 12 acres, la gorge en elle-même constituant l'aspect prédominant. La désignation du parc visait avant tout à préserver les aspects importants et uniques qui constituent l'identité du patrimoine naturel et culturel de la région.
Les gorges hébergent une multitude d'espèces d'oiseaux et d'animaux endémiques, parmi lesquelles la chèvre crétoise, souvent désignée comme kri-kri ou chèvre sauvage en crétois, se distingue particulièrement. Intégrée au réseau des réserves de biosphère de l'UNESCO depuis 1981, cette initiative vise à encourager et à protéger des habitats essentiels pour l'humanité et l'ensemble de la biosphère.
Les gorges de Samaria constituent l'une des attractions touristiques majeures de Crète, attirant chaque année des milliers de visiteurs désireux d'explorer les 16,7 kilomètres de sentier de randonnée reliant Omalos à Agia Roumeli.